Retournac, Auvergne

Thomas Besson
Thomas a lancé son projet « Permapinard » récemment et voici son histoire en quelques lignes. Après avoir obtenu un BTS « Viti-Œno » à Montmorot dans le Jura, il a découvert que des vignerons étaient installés juste à côté de chez lui, là où à plus de 1000 mètres d’altitude, aucune vigne ne pousse. C’est ainsi qu’il a fait son apprentissage chez Daniel Sage et Jordi Torgues pour qui il travaille maintenant depuis 4 millésimes. Cherchant à s’installer pour faire son propre vin, Manuel Duveau l’oriente vers l’endroit où il voulait lui-même s’installer 20 ans auparavant : le Chateau d’Artias sur la commune de Retournac en Haute-Loire. En 2022, Thomas achète une parcelle de 1,7 hectare en friche dans ce secteur et il y plante 1 hectare de vignes. Il s’agit de coteaux situés à plus de 600 mètres d’altitude avec un terroir complexe, composé de marnes grises et par endroit volcanique. Sur place, la biodiversité est exceptionnelle car aucune agriculture n’a sévit depuis plusieurs décennies. Thomas a fait le choix de planter uniquement des cépages résistants aux maladies pour éviter les traitements à la vigne et dans le but de produire un vin pur et dénué de toute sorte de chimie. Une vingtaine de cépages, souvent mélangés à la parcelle et vinifiés ensemble. Il a également planté des arbres fruitiers dans les vignes pour faire une cuvée de cidre avec des pommes, des poires et des coings. Au printemps 2024, Thomas a planté un demi hectare, en francs de pieds et en plants greffés mais malheureusement le gel a causé des dégâts sur la parcelle. Thomas projette aussi l’achat d’un autre terrain à proximité de ses vignes sur lequel il voudrait enterrer des amphores afin de vinifier la majorité des vins sur place. La vigne y serait plantée à très faible densité et conduite en hauteur sur des pergolas pour pouvoir faire du maraîchage en dessous. Pour financer cet ambitieux projet, Thomas a réalisé des cuvées en faisant de l’achat de raisins dans le sud de l’Ardèche et dans l’Hérault sur les millésimes 2021, 2022 et 2024. En 2023, il a produit un tout petit volume de 400 bouteilles avec ses propres raisins, soit environ 4000 bouteilles depuis 2021. Tous ces vins ont été élaborés manuellement, sans filtration, sans aucun intrant et sans utilisation de pompe. Les raisins ont été pressés délicatement au pressoir manuel à cliquet pendant au minimum 48 heures. Le millésime 2025 marque la fin de l’achat de raisins puisque les plantations auvergnates vont entrer en production pour la première fois. Thomas a également pris en fermage 1,5 hectare supplémentaire dans le Sud du Beaujolais, il s’agit de vieilles vignes de Gamay sur des terroirs volcaniques. Le projet en solo s’est transformé en duo avec l’arrivée de Maureen Leprêtre et va désormais se poursuivre sous le nom Tomomoto.






